vendredi 23 avril 2010

Périple à l'Urban Pind

C'est donc hier soir que je me suis rendu à l'Urban Pind (voir le billet précédent), tout émoustillé après avoir eu la confirmation que le net soit revenu dans mon appartement - encore une longue histoire qui méritera quelques explications.

En route vers l'Urban Pind

Bref, me voici parti de Noida dans mon plus beau costume, vers 20h30 environ. Je fais signe à un autorickshaw, puis je lui explique que je souhaite me rendre à Greater Kailash pour la somme maximum de Rs. 150. Je vois bien qu'il n'est pas chaud, qu'il me demande Rs. 250 à la place, mais après une négociation indienne (soit 10 minutes de discussion, ça a pris plus de temps que de montrer où je voulais aller!), il accepte enfin.

Chemin entre le secteur 26 de Noida et l'Urban Pind.


Sur le chemin, ne voilà-t-il pas qu'il me dit qu'il faut rajouter le prix de la douane qui se situe entre Noida et New Delhi. Evidemment, je ne lâche pas prise: ça sera Rs. 150 tout compris. Un peu désappointé au début, il finit carrément par refuser: il me dépose à une station de métro où il me dit clairement qu'il ne fera pas le trajet, que je dois prendre le métro... Bref ça commence bien.


Evidemment, j'avais déjà regardé si le métro n'était pas une meilleure option (notamment pour rentrer!), mais celui-ci me dépose beaucoup trop loin de Greater Kailash, solution donc vite oubliée. En attendant, je suis toujours coincé à la station de métro; le chauffeur fait bien l'effort d'interpeller un autre autorickshaw pour lui demander si lui, il ne veut pas faire le trajet, mais c'est un échec. C'est au bout du deuxième que finalement le chauffeur accepte, mais en compagnie d'une autre personne, jeune, qui souhaite également se rendre à New Delhi. Le premier chauffeur en profite évidemment pour essayer de me demander la monnaie pour le trajet qu'il a effectué, et je l'envoie paître.

Je monte donc avec mon nouveau passager qui se révèle être un employé d'une boîte anglaise dont j'ai (déjà) oublié le nom. Sur le trajet, nous discutons amicalement de différentes choses sur l'Inde (notamment de ses foutus chauffeurs) et il finit par me conseiller de rentrer de l'Urban Pind en taxi plutôt qu'en autorickshaw, "c'est plus sûr". Rassurant...


Nous arrivons à la première destination, là où mon compagnon de route devait être déposé. Après avoir récupéré auprès de lui un numéro de compagnie de taxi (j'apprendrai plus tard que c'est la compagnie EasyCab) ainsi que son numéro personnel, nous reprenons la route en direction, enfin, de l'Urban Pind.

Vous croyiez que c'était fini? Que nenni! L'autorickshaw fait à peine 800 mètres qu'il tombe misérablement en panne au bord de la route... Après quelques soubresauts du moteur, l'engin cale. Visiblement, il n'y a plus de jus (la molette d'accélération n'a plus d'effet). Bon. Tant pis, on va le laisser réparer. Il essaye. Il fait signe à un autre autorickshaw qui vient lui donner un coup de main... sans succès. Il repart... sans moi (ha bah merci!), et c'est après avoir rencontré un deuxième chauffeur et avoir attendu bien 20 minutes qu'ils réparent le moteur sans succès que nous repartons finalement en direction de l'Urban Pind avec un autre autorickshaw. Nous? Hé bien oui, un étudiant a profité de l'occasion pour se greffer à la petite balade.

L'étudiant est déposé en premier. Heureusement, ma destination devait être située à 50 mètres de là. Enfin! L'Urban Pind, avec son enseigne rose, me fait des clins d'oeil! Il est 21h45 et la soirée ne vient que de commencer.

Urban Pind

Je passe sans problème un comité d'accueil sympathique puis gravis les marches qui mènent au premier étage du bar, où je demande une bière (vous ne vous étonnerez pas si j'avais soif), puis regarde autour de moi. Ambiance décontractée, avec quand même peu de monde pour l'heure... Un peu inquiet, je monte au deuxième étage où un match de cricket est diffusé en direct, dans une ambiance similaire. Air conditionné, musique lounge, lumière tamisée... Mais où sont les expatriés?? Je vois surtout beaucoup d'Indiens installés sur les fauteuils.

Puis, après m'être posé 2 minutes sur un canapé, je vois deux personnes passer une porte au bout de la salle, et visiblement monter à un troisième étage situé en extérieur. Je tente le coup. J'arrive finalement sur la terrasse où là, enfin, je vois des têtes qui me sont un peu plus familières. Ouf! Finalement!

J'observe les gens installés et essaye d'en trouver d'autres qui sont dans la même situation que moi. Il n'y en a pas vraiment, mais je vois deux groupes distincts de deux filles installées au bout de la terrasse, face à la ville, en train de siroter un verre. Il y a des places de libre à côté, je m'y installe donc.

Après deux minutes d'une oreille faussement inattentive, je découvre avec surprise que les deux filles assises à ma droite parlent le Français! Je leur demande donc si elles viennent effectivement de France, chose qu'elles me confirment... Hé bien ça n'aura pas été trop dur!

J'ai donc passé la soirée avec Cécile et Suzanne, deux charmantes filles avec qui nous avons discuté de tout et n'importe quoi sur l'Inde et la France également... Un peu de nostalgie ne fait pas de mal ;-) Cécile a déjà vécu une année entière dans le pays, et après être retournée en France, est finalement revenue pour trois nouveaux mois... ou plus. Suzanne, elle, n'est là que depuis un petit mois et vit visiblement en collocation avec Cécile. Elle compte visiter pas mal de choses, tant mieux, c'est aussi mon cas. Une destination dont on a parlé est Calcutta, qui sait, peut-être quelque chose va s'organiser.

Dans le courant de la soirée, je rencontre le tenant du bar - une connaissance de Cécile - avec qui je discute un peu, et qui nous emmène dans la partie "VIP" où nous sommes gratifiés d'un cocktail. Sympa! Un ami attendu par Cécile fait alors son apparition. Un dénommé Henri, qui était en Inde pendant 1 an en même temps que Cécile, mais pas au même endroit (il était dans le sud-ouest de l'Inde, vers la pointe). Très sympathique également, nous finissons en discussions diverses et variées sur ce qu'il a fait pendant cette année et sur les sociétés pour lesquelles nous travaillons respectivement.

Nous "terminons" la soirée par nous échanger nos adresses mail, puis je demande à Suzanne quel est le meilleur moyen de prendre un taxi dans les environs; Cécile, Suzanne et Henri rentrent en effet avec la voiture d'amis retrouvés dans l'Urban Pind. Elle me conseille d'aller voir un taxi stand situé à quelques dizaines de mètres de l'entrée, puis si je ne trouve rien, d'appeler une agence de taxi nommée Meru Cab, puis EasyCab si toujours rien.

Retour sur Noida

Ce que je fais... sans succès. Les taxis du stand refusent de me conduire à Noida, et les deux coups de fils passés m'apprennent qu'aucun taxi d'aucune des deux compagnies ne circule dans les parages.... (il est 2h15 du matin).

Je finis par me décider pour un des nombreux autorickshaw qui sont garés juste devant le bar. Je demande à un des videurs de m'aider, et finis par accepter une virée pour Rs. 200. J'ai bien essayé pour seulement Rs. 150, mais devant leur refus général j'ai fini par me faire une raison... d'autant plus que je n'avais pas envie de coucher dehors.

Le chemin s'est bien passé à partir de là (heureusement que je connais le chemin de mon appartement!), à part un petit détour de 3 minutes parce qu'une des rues était fermée. J'ai finalement atteint mon lit vers les 2h45, où j'ai pu y passer une courte mais très méritée nuit.

2 commentaires:

  1. Alors là très fort Casasova ! ;-)
    C'est un peu sport les déplacements mais je vois que tu commence à te rôder sur les tarifs !

    RépondreSupprimer

 


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