mercredi 2 juin 2010

Chaud-hpur

Attention les yeux, ce billet contient énormément de photos!

Note: je vais réduire au maximum le nombre de paragraphes de ce billet, car le nombre de photos est tout simplement pharaonique: plus de 90! Je me contenterai donc, dans la plupart des cas, de simplement placer un commentaire sous chaque photo qui vous expliquera ce qu'elle représente.

Vous l'avez compris, il a fait une chaleur intenable pendant ce samedi passé à Jodhpur: 47-48°C au compteur. Nous avons bu plus de 7 litres d'eau à trois dans la journée, et encore, je ne parle pas des gorgées prises pendant le voyage en train.

"The" sleeper class

Le train, parlons-en puisqu'il se révèle être à lui seul une aventure à faire, un véritable voyage à la façon indienne, qui vous marque de souvenirs impérissables que je vais essayer de vous transmettre au mieux ici même.

A l'intérieur, pas de clim: simplement trois ventilateurs pour 6 couchettes.

Alice déjà bien installée sur une des couchettes du bas.

Une vue de l'allée: les compartiments à 6 couchettes sont à gauche, tandis qu'à droite on peut voir des espaces où à chaque fois deux couchettes sont superposées.



Régulièrement, et à toute heure, passent dans le train des personnes munies d'eau fraîche (et toujours cachetée!) ou de thé chaud, dont nous avons testé plusieurs fois la qualité. Pour seulement Rs. 5,00, c'est un vrai régal! Le matin au lever, ou juste avant de se coucher... Le seul souci restera la façon dont le bonhomme annonce le passage du chai (thé): il hurle en traversant l'allée, même s'il est deux heures du matin...

Après avoir correctement dormi dans ces conditions particulières, le réveil fut assez enchanteur.

Vue sur les montagnes au matin depuis le train.

Des champs à perte de vue... mais qui peut donc bien les cultiver?!



Arrivée à Jodhpur: en route pour Mehrangarh

La première chose que l'on voie depuis la gare est bien évidemment la forteresse de Mehrangarh, première attraction de la journée pour nos esprits toujours un peu endormis.

La forteresse de Mehrangarh.

Les voies de la gare d'Udaipur.

La gare en elle-même vue d'un peu plus loin.


Mais avant de prendre l'autorickshaw, le petit-déjeuner! Nous localisons un hôtel qui propose des plats continentaux pas cher sous la climatisation...

L'hôtel où nous avons pris le petit-déjeuner.


Puis nous partons cette fois-ci vers la forteresse. Nous ne nous doutons pas qu'un magnifique paysage nous attend là-bas.

L'autorickshaw que nous avons pris avec son chauffeur. Les engins ne sont pas pareils que sur Delhi! Le chauffeur, lui, fonctionne pareillement: il essaiera de nous accompagner pour la journée et nous arnaquer sur tous les trajets.

Le côté "caché" de la forteresse vu depuis l'autorickshaw (on voit un de ses rétroviseurs!).

L'Umaid Bhawan vu depuis Mehrangarh (j'y reviendrai plus tard).

La forteresse une fois arrivé à destination.

Julie et Alice prennent la pause devant Jodhpur ;)

...puis un Indien admire la vue à son tour sous le soleil de plomb.

La forteresse de Mehrangarh

Une fois avoir passé un peu de temps bouche bée devant la vue sur la ville, nous prenons le chemin de l'entrée de la forteresse.

La porte principale de la forteresse.

Qui peut bien aller récupérer le courrier ici? oO

Un panneau amusant vu par Alice. On devrait avoir les mêmes!

L'entrée de Mehrangarh, juste après la porte principale.


Alors que nous cherchions l'endroit exact où récupérer les guides audio (qui ont été excellents, d'ailleurs), un groupe d'Indiens nous saute littéralement dessus pour nous prendre en photo avec eux. Nous acceptons, mi-intrigués mi-amusés par leur demande.

Comme des stars!

Et avec encore d'autres personnes!


Nous reprenons le circuit un peu à l'anglaise, nous doutant bien que si nous restons là, nous passerons la journée à faire des photos.


Une superbe facade de la forteresse.

Un mur qui avait été, à l'époque, bombardé de boulets de canon.

Le tunnel qui prolonge ledit mur.

Une vue sur la ville bleue depuis une ouverture dans les murailles. Impressionnant...

Ça grimpe dur! Les oiseaux, eux, n'en ont que faire.

A droite, vous pouvez voir deux trous qui permettaient à l'époque d'installer une porte pour empêcher le passage des ennemis.

Un homme fut enseveli ici vivant, à même les fondations, pour une raison dont je ne me souviens malheureusement plus... honte sur moi.

Des musiciens sympathiques qui ont proposé une escapade musicale alors que nous passions devant... contre une rémunération, bien sûr.

Les pics de cette porte en fer ainsi que le virage à 90° empêchaient les éléphants de l'enfoncer et qui... n'a d'ailleurs jamais été forcée avec succès.

 Les empreintes des mains des maharanis qui suivirent leur défunt mari jusque dans les flammes du bûcher... vivantes.

La forteresse est construite en étages, séparés par des murs imposants dont voici un exemple.


L'endroit où est couronné chaque maharaja.


Cette chaise qui permettait de transporter, si je ne m'abuse, la mère du maharaja, a spécifiquement été construite pour son voyage en Angleterre; d'où les fenêtres en verre de chaque côté (on les voit à peine sur la photo).


Fumer, un plaisir également indien.


Un autre mur séparant deux étages, où on peut voir, comme sur presque chacun d'entre eux, deux époques se chevaucher. Les deux styles délimitent aussi chacun un bâtiment différent.


Un petit ami discret posé sur une des décorations murales de la forteresse.


Le mahadol, palanquin doré rapporté par le maharaja Abhai Singh, vainqueur du sultan du Gujarat en 1730.


Une boîte réservée aux femmes contenant différents articles de beauté dont miroirs, bracelets, ...


Poids à tapis, utilisés pour que ceux-ci ne se déplacent pas ou s'envolent.

Une représentation de Radha [en], la bien-aimée de Lord Krishna.


Cette dague est plus dangereuse qu'elle ne le paraît: une fois enfoncée dans sa victime, elle s'ouvre, découvrant deux lames qui déchiquètent l'ennemi de l'intérieur. Miam!


Une magnifique salle bien cachée de la forteresse.


Une meilleure vue du plafond.


La salle des Arts réserve une surprise de qualité.


Un des systèmes de rapatriement de l'eau dans la forteresse.


Un bel escalier en colimaçon menant... quelque part (accès interdit) ;)


Une vue de Jodhpur et des canons qui protégeaient la ville.


Un Indien se reposant tranquillement sur l'un des bancs mis à disposition des visiteurs.


De modestes arcades au dernier étage de Mehrangarh.


Une salle très lumineuse et très colorée.


L'influence anglaise.


Contrairement à ce qu'on pourrait penser au premier abord, le "tapis" est en fait peint à même le sol!


Peu après, nous accédions à un superbe point de vue sur la ville bleue.


Un des membres du personnel qui a proposé de nous prendre en photo avec lui. Typique!


...moins typique.


Une salle où le maharaja accueillait les représentants d'autres royaumes. A droite, de modestes fenêtres décoratives...


...offrent des cachettes discrètes d'où les femmes pouvaient écouter les conversations.


Une autre vue plus colorée.


Les filles écoutent le guide audio à l'ombre, observées par un des membres du personnel.


Peu avant la sortie. Visiblement, Alice a aimé la visite!


Une dernière vue de Jodhpur avant de rejoindre la sortie.


Le Jaswant Thanda

Ce cénotaphe de marbre blanc, visible depuis la forteresse, fut élevé en 1899 sur le lieu de crémation du maharaja Jaswant Singh (d'où le nom des lieux).

Un endroit paisible, au loin de l'agitation de la ville et au son de l'eau qui frémit sous la chaleur intense du soleil.

Trois amis pas très discrets, profitant de la fraîcheur du lac.

Une vue du cénotaphe.

Les marches qui mènent à l'intérieur.

Nous profitons encore d'une vue splendide...


Alors que nous repartons rejoindre le centre-ville où nous allons chercher à manger, nous faisons la rencontre d'un Américain en déplacement en Inde suite à un reportage qu'il a effectué dans un centre humanitaire proposant des aides aux enfants, notamment. Il nous explique qu'il travaille pour Amrit Davaa World Health, où des reportages sont régulièrement effectués pour montrer l'évolution du centre au fil des années. Il faudra absolument que j'y jette un coup d'oeil, ça a l'air de valoir le coup.

Déjeuner et Umaid Bhawan

Nous reprenons l'autorickshaw pour rejoindre le marché du centre ville, où nous pensons trouver facilement un restaurant... climatisé.

La place du marché, autour de l'horloge de la ville.

Une des portes que nous avons traversé de nombreuses fois en cherchant un restaurant.


A bout de forces, et voyant que Julie commence à souffrir notablement de la chaleur, nous demandons au premier autorickshaw de nous amener dans un restaurant typique... vous avez déjà deviné... Un McDonald's!

Repus et rafraîchis, nous avons pris la direction de l'Umaid Bhawan, un palais gigantesque s'élevant sur une colline et servant de résidence à la famille royale. La majeure partie a néanmoins été aménagée en hôtel de luxe en 1977, et la majestuosité de l'endroit explique les prix... Une chambre coûte entre 495,00€ et... 7 500,00€! L'aile droite, transformée en musée, est néanmoins ouverte au public pour la modeste somme de Rs. 50,00, ce qui était déjà beaucoup plus abordable.

En chemin vers l'Umaid Bhawan.

Une des rares vues "possiblement photographiable" pour un "simple" visiteur.

Même le personnel est luxueux.

Une vue d'ensemble, quoique réduite, de la résidence. N'oubliez pas qu'elle comporte 350 chambres!

Une horloge très originale.

...et encore d'autres, toutes exposées dans la gallerie des horloges du musée.


Alors que nous visitions tranquillement le musée, nous tombons sur... l'Américain que nous avions rencontré au Jaswant Thanda! Nous bavardons donc un peu à nouveau, glanons quelques informations supplémentaires (dont l'adresse du site internet de l'organisation pour laquelle il travaille), puis nous nous séparons de nouveau, cette fois-ci définitivement, lui entamant la visite, nous poursuivant le chemin vers la sortie.


"Jardins" d'Umaid

Heureux de la visite mais malheureux de ne pas avoir pu voir ne serait-ce qu'un bout de l'hôtel à part sa façade extérieure, nous reprenons l'un des deux autorickshaw qui attendait à la sortie et qui a profité de sa position (nous étions à plusieurs kilomètres de la ville elle-même) pour nous sortir un prix tout à fait déraisonnable pour rejoindre les jardins d'Umaid.

Décidés à payer quand même un prix excessif par la chaleur environnante, nous rejoignons les "jardins" d'Umaid, qui se révèleront être plus un lieu de repos qu'un endroit à visiter. La modeste flore et la taille limitée de l'espace vert nous a maigrement convaincu.

Nous faisons néanmoins plusieurs rencontres, notamment de groupes de jeunes Indiens qui louchent avec insistance sur Alice et Julie (les pauvres).

Je vous rassure, ce ne sont pas eux qui ont louché sur les filles.

Ou comment profiter de la fraîcheur d'une eau... douteuse en pleine canicule.

Une énorme famille d'oiseaux, à moins qu'ils ne soient intéressés par de la nourriture...


Marché

Bien reposés de notre passage dans les jardins, nous rejoignons le centre-ville à nouveau où nous flânons dans les étals.

Des Indiens "confortablement" installés sur un rickshaw "propulsé" par un boeuf. Le bonhomme du milieu m'a regardé d'un air très désagréable pendant que nous essayions de le dépasser. Peut-être était-ce un des rares autochtones à ne pas aimer les étrangers. Ou ne voulait-il pas être pris en photo?

Des marchands de fruits...

...ou d'épices.

Du haut d'un toit, des enfants nous font signe pour qu'on les prenne en photo. Nous leur répondons vivement, autant amusés qu'inquiets de les voir là-haut.


La silhouette de la forteresse de Mehrangarh alors que le jour tombe.

Une marchande de bracelets tient le bras de Julie pour l'empêcher de partir et quasiment l'obliger à acheter ses produits!

L'horloge de nuit.

Avant de repartir vers la gare, nous passons par le stand de "Five Star Fruit", un vendeur de boissons fruitée qui s'est révélé être absolument excellent. Je vous laisse découvrir l'endroit par vous-même.


Le stand de "Five Star Fruit".


Rentrée sur Delhi

La nuit s'avançant rapidement, nous reprenons la route de la gare et repassons par l'hôtel qui nous avait tant plu dans la matinée. Nous y dégusterons un simple repas, notre estomac freiné par l'intense chaleur de la journée.

Une famille indienne avec qui nous avons lié une amitié courte mais vraiment sympathique.

La gare de Jodhpur, où les voyageurs attendent, dans le hall principal, que leur train arrivent.

En Inde, il ne faut pas hésiter à traverser la voie par vous-même si vous vous êtes trompé de quai, par exemple.

De retour sur Delhi, Alice et Julie ont eu la désagréable surprise de voir que la personne en charge des autorickshaw prépayés prenait son repas et que donc... le comptoir était temporairement fermé.

Deux cordonniers proposant leurs services à la sortie de la gare.


Finalement, Alice et Julie prendront le métro avec moi sur une partie du chemin, puis feront le reste en autorickshaw. Pour ma part, je rejoindrai Noida par le métro et finirait le trajet en rickshaw avant de perdre mon portefeuille... Mais ce malheureux évènement n'aura pas gâché la visite de la semaine suivante, j'ai nommé Udaipur. A suivre!

2 commentaires:

 


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