vendredi 4 juin 2010

Am-rien-tsar

Si on m'avait dit que je découvrirai un paysage comme celui que j'ai vu à Amritsar, je ne l'aurai simplement jamais cru. D'une rareté étonnante, l'environnement entourant la ville et le temple d'or m'aura marqué... à jamais. C'est sûr que je n'étais pas préparé à me retrouver en face d'un tel phénomène: autant on m'avait prévenu de ce à quoi j'allais être confronté, autant jamais, jamais je n'aurai cru que ce serait si marquant et en même temps si frustrant.

Vous vous demandez bien de quoi je parle? Vous allez le découvrir dans quelques instants. Mais avant, je vous propose une photo des lieux (attention au choc visuel) afin que vous soyez dans le contexte de ma présentation.

La magnifique ville d'Amritsar.

Surprenant n'est-ce pas? Pour moi aussi. D'ailleurs, j'aurais aussi bien pu mettre une photo entièrement noire, ça aurait été la même.

Allez, je vous explique, histoire que vous ne vous inquiétiez pas trop de ma santé mentale quand même ;) Vendredi soir (soit: ce soir), je prends le rickshaw et rejoins la station de métro du secteur 18 (la plus proche). Je passe le contrôle de sécurité (presque aussi embêtant que celui des aéroports mais plus rapide), puis monte les escaliers pour rejoindre

(la cohue)


la foule. Sur place, ce n'est pas moins de 7 lignes à peu près bien rangées qui attendent la rame au bord du quai. Un peu déstabilisé mais confiant d'avoir mon train à l'heure, je me trouve une place à la troisième ligne, bien décidé à prendre le prochain métro.

Dois-je vous dessiner comment la montée dans le métro s'est faite? Pieds écrasés (j'étais en tongues), sac broyé, compression de la cage thoracique, odeur désagréable de transpiration, et plus de personnes au mètre carré qu'on aurait pu en empiler dans le sens vertical.

Bon. J'ai aussi connu les grèves du métro parisien donc question d'être écrasé, j'ai l'habitude. Mais quand je vois que j'ai du mal à récupérer mon sac qui est pourtant à mes pieds pour tenter de trouver une place où je peux rester debout sans tomber sur les autres passagers, je commence à m'inquiéter.

Et puis, pendant les grèves à Paris, le métro prend plus de temps à chaque station, mais pas 5 minutes. Et vu qu'il y a 10 stations pour rejoindre Indraprastha, celle la plus proche de la gare de Nizamuddin, le calcul est vite fait: +50 minutes au planning.

Après une rapide réflexion (il me restait 45 minutes pour prendre mon train), je descends à la deuxième station après mon point de départ, temps de trajet 10 à 15 minutes, et tente de trouver un autorickshaw. Deux points m'ont convaincu que je n'aurai jamais mon train: la circulation intensive à Noida, signifiant que ça allait être la même sur tout le trajet, et l'absence totale d'autorickshaw vide: ils sont soit pleins, soit ce sont des véhicules "collectifs" (un peu plus grands mais n'allant pas directement à destination).

Devant ma déconvenue, je finis par accepter la situation comme elle se présente: je peux faire une croix sur mon trajet pour Amritsar. Je contacte Alice qui me prévient qu'elle aussi est en retard, coincée dans les bouchons de l'autre côté de la ville, et qui espère que le train sera en retard. Pas bête. Je peux toujours tenter le coup.

J'oublie le métro. Je tente de nouveau de trouver un autorickshaw libre. C'est peine perdue. Ce qui signifie qu'il faut que je rejoigne un autre arrêt et que j'en trouve un là-bas. Mais lequel? Le temps tournant inexorablement, j'annonce à Alice que je ne serai pas du voyage, finalement, avec une voix quelque peu dégoûtée.

Mais ça ne s'arrête pas là (rappelez-vous, nous sommes en Inde)! Alice finit par m'envoyer un SMS alors que je suis sur le rickshaw qui me ramène, tout dépité, à l'appartement. "En fait tu aurais pu persister, le train a 30 minutes de retard!"



(...)




Bon hé bien tant pis. Je me reposerai ce week-end. En plus, j'ai attrapé une mauvaise grippe, j'ai l'estomac en compote, et j'ai des frissons partout. Oui, pas vraiment l'état pour partir, mais quand on aime... Enfin en l'occurrence, je ferai ce que la raison me conseille: rester au lit à reposer ma tête qui semble avoir triplé de volume.

Amritsar, ça sera donc pour une prochaine fois...

... peut-être!

3 commentaires:

  1. Putain la loose, désolé pour toi. Pour ma part 2h de retard de l'avion et Airtel qui m'a coupé la ligne mobile parce que ma boîte n'a pas payé la note. Je suis enfin à Bangalore mais impossible de joindre qui que ce soit...

    Au passage je vois que tu aimes les jeux de mots au moins autant que moi!
    A+ l'ami

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  2. J'espère que tu as fait bon voyage et que depuis tu as récupéré ta ligne de mobile. Pour ma part, toujours en France suite à une hospitalisation de 5 jours (j'en ferai un court billet probablement), mais je devrais être de retour d'ici une semaine environ!

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  3. Oui c'est ce que j'allais dire : "une mauvaise grippe"... Une belle intoxication alimentaire oui ! ;-)

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