jeudi 3 juin 2010

Udaipur

Attention les yeux, ce billet contient énormément de photos!

Note: je vais ici aussi minimiser au maximum le nombre de paragraphes afin que vous profitiez au maximum des photos et de... l'unique vidéo.

Après Jodhpur, Udaipur. J'ai d'ailleurs remarqué que je ne vous avais pas fourni de carte pour que vous vous y retrouviez un peu, la voici donc.

Un trajet Delhi > Jodhpur > Udaipur > Delhi.

Le week-end dernier (celui du 29 mai), nous avons donc pris le train en direction d'Udaipur, "perle" indienne à ce qu'il paraît, un endroit qui marque toutes les personnes qui y sont allées.

A vrai dire, les personnes qui m'ont dit ça n'avaient pas tort.

Vers Udaipur

Ici aussi, le trajet en train sera éprouvant, mais moins fatiguant que pour le voyage vers Jodhpur: la température sera plus clémente, que ce soit sur les rails ou même pendant la visite du magnifique complexe du City Palace et des marchés.

Une gare parmi tant d'autres sur le chemin entre Delhi et Udaipur.

Des habitations à flanc de montagne. Qui peut bien habiter là?

Des paysages magnifiques nous ont éblouis sur les derniers kilomètres, à qui la photo ne fait malheureusement pas vraiment honneur.

Udaipur, enfin!


Le complexe du City Palace

Après avoir étonnamment peu négocié pour trouver un autorickshaw au bon prix et avoir réussi à faire comprendre au chauffeur que "Non, nous n'avons pas besoin de tes services pour la journée", nous atterrissons au pied du complexe du City Palace, dont nous nous éloignons immédiatement: en effet, il est d'abord important de manger!

Nous passons devant le temple de Jagdish que nous visiterons plus tard, et après un essai infructueux dans un restaurant que nous avions localisé sur le chemin et conseillé par le Lonely Planet 2007, nous finissons par trouver un petit déjeuner continental en haut d'un hôtel visiblement désert. La vue sera incroyable, et l'air frais nous offrira un rafraîchissement supplémentaire avant d'attaquer notre courte journée.

Le temple de Jagdish.

Une vue du City Palace depuis le haut de l'hôtel...

...et une autre d'Udaipur.

Une fois restaurés d'omelettes, de jus de fruit, de tartines à la confiture et de tranches de pain beurrées à souhait, nous quittons notre point de vue et entrons dans le complexe.

L'entrée du complexe. On ne s'attend pas à trouver quelque chose d'aussi grand ici...

Le City Palace.

L'entrée principale, mais nous l'avons contournée pour aller chercher nos guides audio.


Ici aussi, il faut déposer caution pour les guides audio. Cette fois-ci, marre de déposer Rs. 6000,00 pour des guides, alors je négocie. Je finis par ne déposer que Rs. 2000,00 pour les deux appareils que nous avons pris. Le tarif exubérant de la visite nous a effectivement découragé d'en acquérir un troisième. Néanmoins, nous découvrons une petite astuce sur les sortes de "talkie-walkie": il est possible de brancher une deuxième paire d'écouteurs pour partager les commentaires! Cela fera bien évidemment le bonheur d'Alice et Julie.

Nous nous dirigeons vers une galerie où sont entreposées des statues anciennes, mais surtout d'où on a une vue magnifique sur les deux lacs qui se situent juste derrière le complexe.

Une vue sur un autre complexe, au loin.

La photo n'est qu'une pâle imitation de ce que j'ai personnellement vu et ressenti. Devant la grandiosité du paysage, mon esprit s'est immédiatement emballé: je me trouvais déjà à imaginer les aventures de fougueux guerriers, de héros légendaires au milieu de cette plaine asséchée. La vue "prend aux tripes": l'admirer contente entièrement le spectateur, et j'aurai pu rester accoudé à la fenêtre à contempler les collines pendant des heures.

Retournons néanmoins à nos moutons. Nous ressortons de la galerie et reprenons la visite du complexe.

La première "place" par laquelle nous sommes arrivés: en face, l'entrée, à gauche (invisible sur la photo), la suite du parcours.

Des escaliers décorés un peu durs à monter.

Une représentation de Ganesh décore évidemment l'entrée. On retrouve ici deux arts qui se chevauchent: un art hindou, bien sûr, mais aussi un art anglais dont les deux anges (que l'on ne voit pas sur la photo...), en haut, en sont la preuve.


Un autre espace d'où on pourra accéder à des salles où sont exposées des peintures et divers objets.

Au milieu, le sommet d'un temple très richement construit: dessus sont représentés les huit points cardinaux, le ciel, la vie et les cinq éléments: rien que ça! Le carrelage quant à lui est supposé être découpé en plusieurs parties qui sont chacune dédiées à un Lord hindou (Krishna, Shiva, Vishnou) si je ne me trompe pas.

Le véritable héros Pratap Singh, dont le cheval, Chetak, avait été muni d'une fausse trompe d'éléphant pour tromper les ennemis: les éléphants, croyant que c'était un de leurs bébés, ne l'attaquaient jamais!

La très célèbre bataille de Haldighati qui opposa les troupes de Pratap Singh et celles commandées par un général rajput, le maharaja d'Amber, et pendant laquelle Chetak est mortellement blessé. Il réussi néanmoins à sauver son maître avant que sa vie ne s'éteigne définitivement. La bravoure avec laquelle se battra Pratap Singh lui vaudra la place de héros le plus célèbre du Rajasthan.

Une autre vue des arcades.

De ce lieu, le souverain pouvait accéder à son trône (à droite en dehors de la photo) pour faire une apparition auprès du peuple. En bas, on versait dans le "bassin"...

...une quantité gigantesque de pièces qui était redistribuée à la foule en contrebas. Le reste était offert à des oeuvres caritatives.

Les filles contemplent la vue par les fenêtres.

Ces dernières sont d'ailleurs richement colorées.

Vous auriez pu admirer le paysage si je ne gâchais pas la vue avec mon guide audio autour du cou (en plus).

Tout de suite, ça va mieux. On accède à ce bâtiment en barque, bien que la saison ne soit pas particulièrement propice pour prendre un bateau.

Une autre vue de la ville d'Udaipur, toujours du côté des lacs.


Pour s'y retrouver un peu...

Une procession souveraine en train de traverser un fleuve ayant quitté son lit.

Plus loin, un espace ouvert nous invite au repos.


Arrivés dans cet espace, nous faisons un petite pause pour écouter des musiques typiquement indiennes grâce à nos guides portatifs. Il est difficile de ne pas se laisser emporter encore une fois, en imaginant comment la vie devait être à l'époque.

Des cages destinées aux pigeons voyageurs.

A l'ombre, le roi pouvait observer une des entrées de son palais et se détendre au son de la fontaine d'eau à proximité.

Udaipur ainsi que l'entrée du complexe, en bas.

Le palais est coloré, encore plus que vous ne l'imaginez...

Je vous avais prévenu! Et ce n'est pas fini!


Alors qu'un groupe d'Indiens me croise, je me fais happer de force pour la fameuse photo de "l'étranger". Hé bien j'accepte avec joie, et j'en profite pour donner mon appareil afin d'immortaliser le moment.


De nouveau pris pour une star!

Les dessins muraux racontent ici la venue de commerçants et la vie de la cour, notamment.

Le soleil, symbole très important dans le complexe.

Toujours ces carreaux colorés, que l'on peut voir au fond sous la galerie.

En se retournant, on retrouve le palace accessible en barque.

Les filles en profitent pour prendre la pause ;)

Toujours des couleurs, ce n'est pas terminé...

Une partie des appartements réservés aux hommes.


Une avancée donnant sur la cour, en contrebas.

Les couleurs sont un élément redondant des éléments décoratifs du complexe.

Certaines de ces faïences viennent de Chine, d'autres de Delft.

Des carreaux d'origines diverses, éclairés par le soleil rayonnant au dehors.

Un passage couvert bordé de décorations magnifiques.

Un exemple de porte ouvragée.

Une autre vue de la galerie, avec en contrebas une partie de la cour intérieure.

Dois-je vraiment expliquer à quoi servait cette chaise? ;)

Les appartements du Maharana.

Une porcelaine à l'effigie d'un éléphant.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les deux espaces de part et d'autre de l'ouverture lumineuse ne sont pas des miroirs. Ce sont de simples vitres.

Un des magnifiques paons qui ornent la cour intérieur.

De plus près, les détails sont saisissants.

D'encore plus près, on se rend compte que chaque élément de chaque plume a été placé à la main par des artistes dotés d'une patience infinie.

Les autres paons de la cour.

Le maharana mangeait ici, ceux qui partageaient le repas étaient assis devant lui et sur les côtés, mais jamais au même niveau.

Cela fait un peu penser aux châteaux médiévaux, ne trouvez-vous pas?

Les locaux occupés par Krishna Kumari, réputée pour sa beauté, qui par un malencontreux enchaînement de circonstances fâcheuses, fut promise à deux prétendants. Ceux-ci ne purent se résoudre à abandonner la belle, et promirent d'entrer en guerre s'ils n'obtenaient pas leur dû. Afin d'éviter l'inévitable, Krishna s'enferma dans ces appartements et avala un poison violent pour mettre une fin -radicale- au débat.

Une lampe originale qui a du assister passivement au drame.

Les rideaux flottent au vent tandis qu'au dehors, le soleil brûle tout ce qui est à portée...

Une dernière vue sur le fameux palace.

Un des derniers bâtiments visibles avant la sortie.

Un endroit où il doit faire bon se promener quand... il fait moins chaud.

En-dessous du bâtiment, des arcades que l'on ne pourra observer que de loin, l'accès y étant interdit.


Ceci conclue (enfin) la visite du complexe. Il y a de quoi faire n'est-ce pas? Cette visite nous a pris la majorité de la journée, mais nous avions encore du temps devant nous, alors nous avons décidé de nous rendre aux marchés aux fruits, situé assez près pour que l'on n'aie pas eu besoin de prendre d'autorickshaw.

En route pour les marchés

Après un temps conséquent passé à se restaurer (le service a été très... long, plus d'une heure d'attente!), nous descendons au niveau du lac afin d'admirer une dernière fois la vue enchanteresse, où je vole évidemment une ultime photo.

Au passage, nous en profitons pour visiter le temple de Jagdish, dont je n'ai malheureusement pas pu prendre plus de photos que celle au début de ce billet, celles-ci étant interdites. Tant pis, même si ça vaut le détour: les murs sont couverts de centaines (peut-être même bien de milliers!) de statues taillées à même le marbre blanc, c'est très impressionnant.

D'ici, il paraît encore plus majestueux...


Chassés par le soleil, nous remontons durement la cote puis nous nous dirigeons au nord, vers le deuxième lac que j'avais proposé d'aller voir par pure curiosité: rien n'indiquait qu'il y avait quelque chose de particulier à faire là-bas.

Le chemin -très approximatif- pour atteindre le deuxième lac depuis le complexe.

Les autorickshaw d'ici sont encore différents!

Un toit original au milieu de la vieille ville.

Cherchez l'erreur sur le panneau: épices, thé, safran, vanille et... cartes mémoires?!

Une des (au moins) deux horloges de la ville.

Arrivés à destination, nous constatons que le déplacement en valait la peine: un air "frais" nous caresse le visage et une étendue d'eau inattendue se dévoile devant nous!

Le deuxième lac d'Udaipur.

Vue vers le sud.

Vous ne devinerez par contre jamais ce qui nous passe à côté alors que nous étions en train de déboucher les bouteilles d'eau pour se désaltérer.

Un convoi d'ânes! Ainsi que sa meneuse qui n'hésitera pas à me demander de l'argent pour avoir pris des photos. Mais bien sûr!

Ils ont l'air de souffrir de la chaleur, les pauvres...

Nous finissons par reprendre le chemin du marché, route que je vous laisse découvrir en images.

Les échoppes sont assez particulières à Udaipur: elles ont toutes une entrée où un coussin accueille le visiteur.

Très profonds, les locaux permettent aussi aux tenants de se reposer. Ici vous voyez un des rares endroits non occupés au moment où nous passions devant.

Un bâtiment original à un carrefour.

Le marché aux fruits! Les couleurs nous rappellent un peu le complexe du City Palace.

L'OM: droit au but!

Dur de résister à la tentation d'acheter...

Attention ici, ça chauffe!


Après avoir marché longuement et enfin atteint le marché, nous cherchons un dernier endroit où nous rendre pour profiter des dernières heures dont nous disposons. Les endroits encore conseillés par nos guides respectifs nous éloigneraient trop loin d'Udaipur, malheureusement.

Nous décidons de prendre la direction du Manak Lal Verma Park d'où il est possible, il paraît, d'avoir une vue "inhabituelle" sur le lac Pichola (celui situé derrière le complexe du City Palace).

Le Manak Lal Verma Park

Je me lance des fleurs, mais l'idée était vraiment bonne. Le parc nous a permis de nous reposer un tantinet à l'ombre des arbres, tout en restant béat devant une vue féérique de ce que nous commencions pourtant à bien connaître.

Nous n'étions pas encore monté en haut du parc, mais ça s'annonçait déjà bien...

Hou! Encore une montée. Heureusement qu'il y a de l'ombre.

La faune indienne est décidément riche... et imprévisible.

Le haut du parc sait comment accueillir ses visiteurs.


Et la vue... il n'y a pas de mot assez fort pour décrire les sensations qui nous enveloppent devant ce spectacle.

Vous reconnaissez ce bâtiment? ;)

Le soleil commence à se coucher... la fatigue commence à pointer. Allez! Bientôt dans le train :)

Une dernière photo inattendue du complexe avant de retourner à la gare.

Ainsi s'est achevé notre voyage à Udaipur. Si nous avions disposé de deux jours supplémentaires, nous aurions profité pour visiter le nord et le sud. Mais en une journée, nous avions vu assez de choses extraordinaires pour que, en tout cas pour ma part, je ne reparte avec le moindre sentiment de regret.

Ce week-end: Amritsar. Je suis pressé d'y être...

2 commentaires:

  1. Alors là dis-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que c'est encore plus beau que Jaipur, non ?

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  2. Ha c'est clairement un endroit fantastique. Plus beau... je dirais différent. Les deux ont leur charme.

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